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22 août 2005

Music & Me - Part 3

S'il existe un outil qui fut pour ainsi dire comme un compagnon décisif dans mes aventures musicales, c'est bien mon radio-réveil. Il m'avait été offert le jour de mes 9 ans, et même s'il n'était pas plus gros qu'un baladeur cassette, il s'est vite révélé indispensable à certaines de mes heures perdues. Parallèlement à mes épisodes vécus à l'académie de musique et au Marching Band, je fus, comme c'était le cas pour beaucoup de jeunes de mon âge, très influencée par les tendances musicales qu'il nous était donné de suivre à la radio. Je ne peux dénombrer le nombre d'heures que je passais chaque jour après l'école à écouter les singles qui défilaient les uns à la suite des autres. Des tubes comme "If I ruled the world" de Nas,  "Zombie" des Cranberries, "Killing me softly" des Fugees, ou encore "Not an addict" de K's Choice ont -pour ne pas dire "bercé"- cajolé mon adolescence. Mine de rien, c'est à travers la radio que, jours après jours, j'ai pu découvrir quels étaient mes penchants musicaux, affiner mes goûts, pour finalement trier mes préférences dans la multitude de ce qui nous était proposé.
Pourtant, bien que l'enchaînement des tubes programmés par les stations était prétexte à m'évader des petits tracas quotidiens de jeune adolescente, cette activité finit par ne plus me suffire, elle était devenue par trop passive. Il fallait donc que j'y remédie. Chaque mois, je recevais de la part de mes parents un pécule me permettant de satisfaire mes petits désirs personnels. Mes parents considéraient ce geste comme une initiation à la gestion de mon propre patrimoine, moi, comme mon tout premier pas vers l'indépendance. A l'époque, mon désir d'indépendance se manifestait notamment en me procurant dans les magazines pour jeunes les paroles des chansons que j'affectionnais chaque jour. Ce n'est rien exagérer que d'admettre que la moitié de mon petit pécule mensuel passait dans l'achat de ces revues qui faisaient mon bonheur à chacune de leur sortie. Enfin j'allais pouvoir accompagner Kamel du groupe Alliance Ethnik quand il entamerait le 1er couplet de "Respect", il me tardait de pouvoir calquer mes hurlements sur ceux de Skin de Skunk Anansie dans la chanson "Hedonism". Ces mélodies, je les connaissais par coeur, au soupir près. J'étais devenue réellement active, je dirais même engagée dans l'interprétation de tous ces tubes. microphone
Les mois passaient, et les fiches de chansons s'amoncelaient. Je finis par en faire la collection et les répertoriai dans un précieux classeur que jalousement je conserve jusqu'à présent. Aujourd'hui encore, il m'arrive de le consulter. C'est toujours un immense plaisir de me remémorer ces bons moments solitaires où, l'espace de quelques heures, j'étais à la fois la star et son public, dressée sur mon lit en guise de scène, dans ma chambre pour modique salle de concert.
La suite dans "Music & Me - Part 4"

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Commentaires
H
C'est amusant comme l'évocation par quelqu'un de ses souvenirs ou de son rapport à une certaine chose éveille souvent en soi le souvenir de son propre rapport à la même chose. Je n'ai pas exactement le même vécu que toi concernant la construction de ma relation à la musique, mais la façon dont tu en parles m'est assez familière, je retrouve des choses de cette époque (l'adolescence et l'appropriation d'une culture musicale par empirisme), c'est assez fort... La suite !
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