Féminisme
Je ne sais pas pourquoi, à de nombreuses reprises, certains de mes amis de la gent masculine m’ont demandé, un peu sur la défensive : « Tu ne serais pas une féministe, toi ? ».
Je le déclare d’emblée : cette question m’agace, m'insupporte même. Si bien que j’ai envie de leur retourner : « Mais dites moi, que signifie le féminisme ? Le féminisme c’est quoi même ? »
Quand je saisis mon vieux dictionnaire et que je m’enquiers de la définition, je peux lire : « FEMINISME : n.m. Doctrine qui préconise l’amélioration et l’extension du rôle et des droits des femmes dans la société ; mouvement qui milite dans ce sens. »
Je vous l’ai dit, mon dictionnaire est vieux et surtout, c’est un dictionnaire, dans tout ce qu’un tel ouvrage comporte de faiblesses et de réductions conceptuelles et linguistiques, mais à cela je reviendrai plus tard.
De nos jours, la défense du féminisme a pris des proportions telles qu’elle en devient aveuglément la défense de son contraire. Cette idéologie brille par son flou, tout autant que ses défenseurs (et défenseuses surtout) se confondent en contradictions.
J’ai la chance pour l’instant de ne jamais avoir réellement souffert de sexisme ou machisme. En effet, quand j’entends un homme faire l’apologie de la supériorité de l’homme par rapport à la femme, seul un sentiment de pitié plus qu’autre chose m’anime.
Jamais, je n’admettrai que le fait de dire « L’homme est égal à la femme et vice versa » fait de moi une féministe. C’est un constat logique qui découle de mon expérience personnelle et qui ne vise qu’à remettre les choses à leur place.
Depuis quand se plaindre que trop de corps nus sont exposés sur les panneaux publicitaires des abris bus est devenu un comportement féministe ? N’a-t-on plus le droit de manifester son désaccord quand on sent qu’en tant que femme notre corps est vulgarisé et vendu sur la place publique comme une pauvre babiole quand au contraire il devrait se faire rare et démontrer ainsi sa préciosité ? Cela n’est pas du féminisme quand le seul souci c’est de ne pas avoir l’impression que ces photos nous agressent en nous disant : « Tu vois, tu n’es pas capable de montrer ton corps comme moi je le fais. C’est pourtant la mode maintenant, tout le monde le fait sauf toi . Bref, tu n’as toujours rien compris. »
De nos jours, les requins du commerce (dont je me destine à faire partie, je le sais) se sont emparés de cette idéologie pour vendre n’importe quoi au consommateur homme comme femme. Ces commerçards confondent cette idéologie un peu bancale avec le porno-chic et cherchent à nous expliquer que l’émancipation de la femme passe par une pseudo-libération de son corps. Je m’insurge contre une telle imposture.
Je ne parviens pas à m’empêcher de soupçonner celle qui se fait chantre du féminisme de se sentir malgré elle inférieure à l’homme. A mon sens, seule celle qui se sent attaquée éprouve le besoin de se défendre, et c’est précisément à cela que je veux en venir. A trop se justifier, l’innocent devient le coupable. C’est bien connu. Je ne cautionne pas cet acharnement à demander des salaires égaux au nom du féminisme. Je trouve ce terme très mal choisi, je préfèrerais plutôt le faire au nom de l’égalitarisme, quoique je me méfie de plus en plus des « ismes ». Bref, je ne parviens pas à saisir la justification du féminisme. Je trouve cette doctrine vaine et non fondée.