Affirmatif: notre cher droit de vote

Yann, comme à ton habitude, tu es redoutable. Cependant, j'ose m'aventurer à te répondre.

Tout d'abord, je n'ai pas dit qu'il fallait voter car d'autres n'ont pas cette chance, comme l'autre dirait "il faut finir ton assiette car en Afrique les gens ont faim". Laissons cela aux plus jeunes, ceux en passe de devenir majeurs. Non, j'attire plutôt l'attention sur le fait que le droit de vote ne doit pas être simplifié, point.

D'autre part, et là je reviens à ce que j'ai déjà affirmé, si l'on ne voit guère de différence ou si l'on a le sentiment que le oui ou le non (pour le référendum qui nous concerne actuellement en l'occurence) sont une seule et même réponse, le vote blanc est un moyen de l'exprimer. Je ne veux pas que l'on voie dans ma réponse une façon de promouvoir le vote blanc. Je veux juste préciser que celui-ci est un des moyens qui nous sont donnés pour effectuer notre "devoir de citoyen". Là où je mettrais l'accent par contre, c'est sur le fait que les résultats ne communiquent pas les chiffres relatifs à ce vote blanc, qui serait alors, si tout le monde voulait bien aller voter, réellement représentatif du mécontentement de la population. Ne confondons pas désintérêt et insatisfaction. Je déplore que l'amalgame soit bien trop vite fait par les medias.

Je ne suis pas pour cette vision défaitiste et même négativiste de l'acte de voter, selon laquelle quel que soit mon vote, celui-ci n'est pas pris en compte par le politique. Après tout, n'avons nous pas les dirigeants que nous méritons, a fortiori si nous les élisons? Plus sérieusement, je ne pense pas qu'abandonner l'acte de voter soit la réponse à donner aux éventuelles politiques qui ne feraient pas leur travail. Et puis, au fond, il ne faut rien exagérer et reconnaître que si le Français se déplace jusquà l'isoloir et introduit enfin son bulletin dans l'urne, c'est parce qu'à ce moment là il a le sentiment (tu parles d'illusion mitnick) que son vote comptera. Nous ne sommes tout de même pas à l'ère de l'anarchie et je pense que cette constitution nous donne précisément l'occasion de voir se renouer le politique avec l'économique; donc tout ce que je me borne à dire, c'est saisissons la, mieux: en votant.
C'est une simple leçon de donnant donnant, si nous voulons que le politique joue son rôle, commençons d'abord par jouer le nôtre.