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18 juin 2005

Sin City

sin_city1A quoi pouvait-on s'attendre d'autre en allant voir un film où les scènes de violence sont toutes plus éclaboussantes de sang les unes que les autres, et où les images sont en total décalage avec les communes captures de films hollywoodiens, quand on sait que le film est né de l'association entre Franck Miller et Mr Quentin?
Sin City est une nouvelle manifestation du talent hors du commun de Tarantino auquel vient s'ajouter la touche "film noir" de Frank Miller. Ceux-ci sont parvenus à constituer pour un seul et même film un casting réunissant des acteurs pas plus célèbres que Bruce Willis, Brittany Murphy, Clive Owen, Jessica Alba, Elijah Wood, Josh Hartnett et j'en passe et des meilleurs. Tous ces icônes interprêtent des personnages pris dans le tourbillon infernal d'une ville où sévit la violence -vu son degré un autre mot devrait être inventé, peut-être qu'il existe mais je ne l'ai pas en tête- une violence crue, dénudée, à ce point cruelle et spectaculaire qu'elle en devient on ne peut plus risible.
Je constate que QT a le chic dans nombre de ses films d'explorer les limites les plus perverses du politiquement incorrect tout en contrebalançant cette atmosphère d'un style d'images emprunté aux films des années 50, comme le grand renfort de noir et blanc, les décors d'époque, et encore les plans pour ainsi dire peu orthodoxes. Le film ne manque pas de jouer et de nous faire rire avec des clichés aussi flagrants que l'homme sauvant la femme au nom de l'amour et l'honneur, tels aussi que l'impitoyable guerre des gangs, clichés exploités à la Tarantino, c'est à dire finement.
Sin City démontre le style à la fois décalé et original de Quentin. Mais il démontre aussi les dons de Frank Miller. Ce dernier est parvenu à créer, je dirais même à "innover", dans le sens pionner et progressiste du terme. En effet, les accentuations de couleurs que les images nous offrent, la profusion de contrastes inédits nous font presque plonger dans un dessin animé inscrit dans le réel, comme si d'infimes parties de dessins ambulants avaient été greffées au film -je ne peux pas le décrire correctement, je vous invite donc à aller le voir. En faisant ma recherche, j'ai appris que Frank Miller est à la base un grand dessinateur de BD et je constate à présent son empreinte majeure.
Bref, j'ai aimé, j'ai beaucoup aimé. Petit bémol tout de même: le film est interdit au moins de 12 ans. Ils ont dû se tromper entre le 2 et le 6, comme d'habitude. Donc âmes sensibles, s'abstenir.

P.S.: Cet éloge à Quentin Tarantino, à Frank Miller et surtout à leur dernier film, n'a pas vocation à éclipser le talent du troisième réalisateur, Robert Rodriguez, juste à constater l'influence des deux premiers dans la réalisation du film.   

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