L'échec...
Ce texte est ciblé. La personne se reconnaitra peut-être. Je ne sais pas si elle consulte cet espace. Si c'est le cas, et si ces mots peuvent l'aidée, tant mieux. Autrement, il pourra - pourquoi pas - servir à n'importe qui. Pardonner toutefois son côté péremptoire.
La question, à l'échelle d'une Société, de la perception de l'échec me semble déterminante. Elle situe assez bien l'état d'esprit, ou plus précisément la mentalité d'une population; de la même façon, elle est un indicateur fiable du potentiel d'évolution de celle-ci. Deux modèles illustrent particulièrement bien cette réalité: le modèle Anglo-Saxon, qui "positive" l'échec, et, pour faire court - ou clair - , le modèle Français (ou Africain, dans le cas d'espèce c'est pareil), qui le bannit volontiers, le stigmatise. Nul question ici de faire l'apologie de l'échec. Il s'agit plutôt de le dédramatiser, de promouvoir un regard nouveau, susceptible de redonner espoir...
L'échec scolaire m'interpelle plus spécifiquement: d'une part parce que je me veux "étudiant"; d'autre part - et surtout - parce que les échecs scolaires - sous une forme ou une autre - sont probablement les premiers auxquels "Nous" soyons confrontés. Il me semble utile - car c'est loin d'être évident - de préciser qu'un échec n'est pas synonyme de catastrophe. Je ne vais pas dresser la liste de personnages illustres ( Savants, Artistes, Sportifs,...) qui ont, à un moment de leur vie, connu l'insuccès, elle serait bien trop longue. Au delà de cette réalité, plus intéressante me semble la façon dont ils l'ont, généralement, surmontée.
Car un échec ne peut avoir d'intérêt que s'il est le point de départ d'une prise de conscience forte, d'un sursaut réel, seuls prompts à garantir un succès durable, car reposant sur des bases solides; entre autres l'expérience d'un échec surmonté. Il n'est pas indigne d'échouer. Ni même honteux. L'insuccès doit - à mon sens - être pris comme une étape de notre vie. Une étape dont il faut tirer le meilleur. Seuls ceux qui ont connu les affres de l'échec - encore une fois sous une forme ou une autre - peuvent pleinement apprécier le succès comme résultat d'un dépassement de soi.( qu'il faut donc "opérer").
" Un échec est un succès si on en retient quelque chose" MALCOLM FORBES (qui connaissait son sujet)