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7 février 2006

Rue Saint-Guillaume

La bataille avait lieu hier - 6 Février -. Le champ de bataille: Station Laplace (RER B). Un monde fou; c'est toujours impressionnant. Ceux qui ont l'expérience des concours voient sûrement de quoi je parle, même si l'affluence est bien souvent fonction du prestige de l'école ou encore de la voie de recrutement - prépa, admissions parallèles... - En l'occurrence il s'agissait de l'Ecole de la rue Saint-Guillaume. Elle est évidemment très prisée. Trois bâtiments, 8 étages, des salles contenant environ 200 personnes - impression visuelle, il s'agit de donner un ordre de grandeur - Un calcul rapide donne une idée du nombre de postulants.

Avant le début des hostilités - officiellement prévu à 9h, mais une organisation approximative nous a fait commencer à 9h30 - , l'ambiance oscille entre décontraction apparente - un certain nombre de candidats se connaissent visiblement -  et nervosité manifeste - nombre de postulants révisent, quelques lecteurs du "Monde" parcourent leur journal espérant sûrement, sait-on jamais, capter quelque argument utile pour une dissertation -. Bref, atmosphère très "intellectuelle". Beaucoup de concurrents à l'allure germanopratine - style rue saint-guillaume quoi. - Voilà pour le folklore, au demeurant plutôt intéressant à observer. Quant à moi, la rencontre d'une connaissance a rendu mon attente moins contemplative.

Sur le fond, 9h30-13h30 épreuve de Synthèse. Deux sujets au choix. Douze documents d'une longueur respectable. Sujet 1: "A partir des documents ci-joints, vous rédigerez une note de synthèse sur le traitement des violences urbaines par  les médias français et étrangers. Vous analyserez également les conséquences de ce traitement".

Sujet 2: " A partir des documents ci-joints, vous rédigerez une note de synthèse sur le problème que pose la raréfaction des ressources naturelles et des sources d'énergie dans le monde" .

Après une pause trop courte pour moi, il fallut plancher, 1 heure et demi durant - ce qui est particulièrement court - et dans le cadre de l'épreuve dite de "Réflexion" sur au choix:

1-" Liberté, égalité,fraternité"

2- " Mettez-vous cela en tête: il n'existe qu'un seul indicateur de la valeur d'un tableau: c'est la salle des ventes" A la lumière de l'actualité économique et sociale, quelles réflexions vous inspire le propos de Renoir?"

Le temps de récupération entre la deuxième et la dernière épreuve fut assez court - environ 15 mns - . Il fallut s'attaquer à l'épreuve d'Anglais. Texte du Guardian sur la question des libertés dans les pays occidentaux au lendemain du 11 septembre. "L'essay" portait sur deux thèmes au choix:

1- " Do you agree with the author that the attack on the World Trade Center in NY was " the true beginning of the 21st Century?"

2- " No weapon known to man is more powerful than liberty in Law" Comment.

Fin des hostilités 19h05.

 

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Commentaires
T
Franchement, je le redis le sujet est TROP large. Je ne l'aurais définitivement pas choisi, par peur du hors sujet ou de ne pas brosser les angles voulus par le correcteur. <br /> La bonne approche, le bon angle, ils sont si nombreux! Tout revient, je pense, à l'évaluation du degré d'analyse de ces trois termes quel que soit l'angle choisi.<br /> Bref, je te laisse le bénéfice du doute.
M
Il est toujours amusant de voir les interprétations possibles d'un même sujet. <br /> Je t'assure que si je savais ce qu'on attendait des candidats pour un sujet pareil, je serais très à l'aise. Malheureusement je ne sais évidemment pas.<br /> Il me parait important de prendre conscience du temps; 1h30 c'est très court. Je ne pense pas qu'on attende un devoir très fouillé, très complet... D'ailleurs c'est impossible en si peu de temps. L'enjeu est de trouver la bonne approche du sujet, le bon angle, et de produire un texte le plus "intéressant" - pas un truc indigeste, illisible, abstrait - possible. C'est évidemment difficile à faire.<br /> Pour ce qui me concerne, j'ai lu "Liberté, égalité, fraternité", et non "Liberté Egalité Fraternité". En gros, je n'ai pas lié le sujet à la devise française. De mon point de vue - espérons pour moi que j'ai raison - c'était un des pièges à éviter. J'ai donc, grosso modo, essayé d'explorer - très concrètement - les entorses, à l'échelle internationale - ce qui passe par la France mais pas exclusivement -, à ces valeurs. <br /> Mon devoir était en fait tout sauf philosophique; j'ai été très pragmatique. <br /> Barbudo, les résultats seront publiés dans environ un mois.
T
En effet, mitnick, ce sujet est on ne peut plus déroutant. Je ne sais pas quelle aurait été l'intensité de ma préparation pour ce genre d'épreuve, mais a priori, je ne l'aurais pas choisi. Il est tellement vaste qu'il ne laisse pas vraiment de place au hors sujet. Du coup on ne sait pas vraiment par où commencer.<br /> Je ne sais pas si les élèves sont formatés pour aborder un sujet sous un angle particulier, mais j'estime qu'en une heure et demie, tu ne peux pas brosser le sujet en entier correctement.<br /> La question que je me pose c'est qu'attend-on de vous? Que vous choisissiez un angle? Par exemples l'angle historique, ou bien l'angle politique ou encore l'angle idéologique? S'attend-on à ce que vous abordiez le plus possible les faits d'actualité?<br /> Même si la réflexion se veut et se dit libre, pour ce genre de concours, il y a toujours une part de formatage qu'il ne faut pas négliger. En un sens, nous sommes contraints d'aller dans le sens de ce que le correcteur moyen veut bien lire.<br /> Pour ma part, j'aurais essayé d'assurer mes arrières et me serait dans un premier temps concentrée sur la signification de ces trois mots, leur "étymologie" révolutionnaire, sur le pouvoir d'une devise -en tant que notion unifiée- dans la gestion d'une nation, dans la manière de guider un peuple. Il me faudrait sans doute une bonne dose de culture, mais bon, je serais censée être préparée.<br /> A l'heure où j'écris en ce comment, je ne sais pas ce qu'aurait été mon second temps.<br /> Certainement que dans un dernier temps, j'aurais questionner la valeur de cette devise aujourd'hui, l'influence ou la non influence de celle-ci dans la gestion quotidienne de l'Etat français et de ce tryptique chômage-éducation-intégration. J'aurais alors questionner la pérennité ou la temporalité d'une devise. Cela me permettrait sans doute de faire une boucle avec le premier temps.<br /> Après réflexion, je me dis qu'avec une véritable connaissance des gouvernements successifs qui ont fait le 20è siècle politique de la France, je me serais dans le 2è temps risquer à décrypter quelles ont été les périodes où la notion "liberté, égalité, fraternité" a été le plus utilisée par les politiques, je veux dire quelles ont été les moments historiques ou les faits politiques qui se sont le plus appuyés sur cette devise, et lesquels le moins (je ne suis pas certaine qu'on attende du candidat moyen d'avoir la capacité d'un tel décryptage, mais certainement du meilleur candidat).<br /> <br /> Admettons donc que je ne sois pas capable de faire un vrai second temps avec ce contenu, une autre version est possible: un 1er temps restant identique, un 2nd temps mélangeant le décriptage de la politique du 20è siècle et la signification de la devise aujourd'hui au début du 21è, un 3è temps à contenu plus philosophique ou plus abstrait et questionnant exclusivement la temporalité d'une devise. Je pense que ça aurait moins de poids que la première version de rédaction, mais ça pourrait rester satisfaisant.<br /> <br /> Mais tout cela en une heure et demie, je le répète, ça a de quoi te filer un bon coup de stress!<br /> <br /> Bon, tu ne t'attendais peut-être pas à une réponse aussi précise, finalement moi non plus. J'espère que ça ne t'aura pas trop angoissé, et je veux bien que tu me dises, si possible, comment tu as finalement abordé le sujet.
B
C'est vrai qu'à la lecture des différents sujets, l'envie d'y répondre s'insinue discrètement chez moi aussi...<br /> Malheureusement, je ne suis plus trop rôdé à ce genre d'exercices (écoutez moi parler ! On dirait un petit vieux...). Les habitudes se perdent.<br /> Mais c'est vrai qu'en lisant ton texte, Mitnick, je me suis rappelé ce sentiment mélé d'angoisse face aux enjeux, de curiosité et, oui, n'ayons pas peur des mots, de plaisir que je ressentais à chaque nouveau partiel ou concours, lorsqu'il fallait rédiger un nouveau texte, après avoir élaboré une problématique pour y apporter des "réponses", le tout alors que le temps m'était compté...<br /> Mais je dois également reconnaître que la journée a dû s'avérer épuisante et que je n'aurai probablement pas trop su quoi répondre, sur le moment, à un sujet tel que "Liberté, Egalité, Fraternité".<br /> Dans tous les cas, je me joins à Tchim et croise tous les doigts dont je n'ai pas besoin pour tapper sur un clavier (c'est à dire 8... La honte) ; mais je ne m'en fais pas trop pour toi !<br /> A quand les résultats ?
M
Tchim je n'ai pas pris ce sujet là. Dis moi aussi comment tu aurais approché le sujet 1: "Liberté, égalité, fraternité"; sujet assez mystérieux, déroutant dans sa forme non? Alors dis moi...
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